L’emploi dans le nucléaire, des chiffres tronqués de M. Proglio

Les déclarations de M. Proglio dans l’interview publiée le 9 novembre 2011 dans Le Parisien, relayées ce jour en session plénière du Conseil régional de Bourgogne par les élus UMP, appellent à des réponses détaillées.

D’après une étude du cabinet PriceWaterhouse réalisée pour AREVA, la structure de l’emploi, relative au nucléaire en France[1]  est chiffrée comme suit : 125 000 emplois directs, 114 000 emplois indirects (soustraitants), 171000 emplois induits (dépenses des employés du nucléaire- directes et indirectes-créant une fraction d’emploi).

Pour Philippe HERVIEU, président du groupe Europe écologie les Verts au conseil régional de Bourgogne : « M. Proglio agite la crainte de la perte d’emploi par des mensonges objectivement indéfendables. Nous sommes là – et c’est Areva qui le dit avec ces 400 000 emplois – loin, très loin du million d’emplois affiché par M. Proglio qui mélange emplois réels, potentiels et fictifs »`

Afin de réaliser une comparaison intellectuellement honnête, il peut être utile de comparer les emplois directs en France et en Allemagne,  dans le nucléaire et dans celui des énergies renouvelables. En France, 239 000 personnes sont employées directement et indirectement dans la filière nucléaire (qui représente 75% de la production d’électricité). En Allemagne, les énergies renouvelables électriques représentent déjà aujourd’hui 370.000 emplois directs et indirects (pour une part de 20% de la production d’électricité).

Philippe HERVIEU : « Si l’on compare le nombre d’emplois en rapport avec la pat d’énergie produites, Les énergies renouvelables en Allemagne créent six fois plus d’emploi que le nucléaire français, par unité d’énergie produite. Ce que Monsieur Proglio oublie de dire, c’est que la transition énergétique est source d’emplois 500 000 emplois, au bas mot. Il est impossible de construire un échange démocratique serein et éclairé dès lors que l’une des parties s’autorise à mentir sans vergogne et à manipuler les données. »

 



[1]              Source : étude « Le poids socio-économique de l’électronucléaire en France », mai 2011, réalisée par PWC pour AREVA.

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