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  1. Changeons la répartition des richesses

    Tribune de Philippe Hervieu, Vice-président Europe écologie Bourgogne du conseil régional dans le Bien Public

    Il est temps de remettre les choses dans le bon sens. Pour bâtir une réforme durable des retraites, il faut d’abord lutter contre le chômage. Et pour lutter contre le chômage, il faut s’attaquer à sa cause première : la dégradation de la répartition de la richesse au détriment des pauvres.

    Oui, il faut le dire clairement, c’est essentiellement parce qu’en 15 ans 10% de la richesse a été soustraite aux salaires pour aller rémunérer le capital et la rente que nous connaissons cette crise.

    En ce sens, ne rien faire contre les inégalités, ou les renforcer c’est se tromper de politique. Le bouclier fiscal rendant les riches encore plus riches en est un bel exemple. Le report de l’âge de départ à la retraite en est un autre qui ne sert qu’à faire porter aux plus démunis le coût de la réforme en renforçant les inégalités. De même, faire croire que les chiffres du chômage s’orientent durablement à la baisse, comme le font en ce moment les membres du gouvernement ne sert à rien. Il n’y a malheureusement pas de quoi se féliciter :

    • Le nombre total des inscrits à Pôle Emploi n’a jamais été aussi élevé : 4 574 000, sans compter 300 000 chômeurs de plus de 58 ans dispensés de recherche d’emploi ;
    • le “flux” des nouveaux arrivants à Pôle emploi est toujours aussi impressionnant : 505 000 hommes et femmes se sont inscrits au chômage en juillet ;
    • quant aux embauches, 60%d’entre elles concernent des CDD de moins d’un mois.

  2. Protégé : wiki 1 : le rôle du wiki

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  3. Moderniser, améliorer le matériel existant

    Intervention d’Alain Cordier lors de la session plénière du 14 mars 2011

    Concernant le chapitre « TRANSPORTS » de cette exécution budgétaire, les écologistes voteront pour une grande partie des projets, notamment bien sûr les trois soutiens à l’investissement pour la mise en accessibilité des gares aux personnes handicapées ou à mobilité réduite.  Nous approuvons en fait tous ces projets véritablement efficaces pour moderniser et améliorer le réseau ferré existant. C’est là que réside une véritable efficacité pour obtenir un accroissement du rail dans la répartition des transports en Bourgogne.  Cette politique d’accessibilité qui facilité la mobilité des  personnes est un des éléments de cette modernisation.

    Nous soutenons dans le même esprit la réalisation de la VFCEA (Voie Ferrée Centre Europe Atlantique), et notamment l’électrification du tronçon Nevers-Chagny et le raccordement de cette ligne à la gare TGV du Creusot Montchanin. L’adhésion de la région à une association qui défend ce projet est donc logique. Reste à obtenir la réalisation de ce projet inscrit au schéma régional des infrastructures de transports, et qui coûtera plusieurs centaines de millions tout de même. Quel sera le plan de financement ? Nous plaidons pour que la priorité soit donnée à de telles modernisations plutôt qu’au développement systématique de lignes nouvelles à grande vitesse désormais considérées comme une mauvaise stratégie par des forces et des spécialistes de plus en plus nombreux. Il s’agit de répondre aux besoins réels des usagers de notre région, qui massivement, ont plus d’intérêt à voir confortées les liaisons qui leur sont chaque jour ou chaque semaine  utiles, qu’à gagner quelques dizaines de minutes sur de rares trajets très longs.

    L’attachement à ces lignes existantes, je le constate en Bresse en observant –et en participant, pour être franc – au grand mouvement qui s’est levé pour sauver la ligne Dijon-Bourg, pour protester contre les suppressions de trains prévues à la fin de cette année après un vote trop rapide de cette assemblée, sans débat réel sur la singularité de certains itinéraires.  La lettre ouverte que nous adressons au Président du Conseil régional, jointe ci après, résume bien tout l’intérêt de cette politique que souhaitent les écologistes en faveur d’une modernisation et d’un développement de l’offre en TER .

    Un tel développement nécessite des choix budgétaires, et c’est une des raisons qui nous fait rejeter les choix incroyables en faveur de la route (25 millions d’euros, un choix que vous êtes le seul à faire en France, Monsieur le Président) et de l’aviation. Nous voterons ainsi contre la cotisation prévue au syndicat mixte de l’aérodrome de Saint Yan Air’e Business.

    Il est impossible de ne pas mentionner ici l’indignation de tous les défenseurs du rail devant la destruction systématique du fret ferroviaire dans ce pays. Avec  les cheminots, nous demandons l’arrêt des restructurations au triage de Gevrey et un nouveau plan de développement des activités fret qui réponde aux besoins des entreprises et aux impératifs d’un report de la route vers le rail pour les transports de marchandise.

    Il faudra aussi que nous ayons un débat approfondi sur le projet de TGV dit « POCL », dont le coût, les incidences sur le sud de la Saône et Loire avec une traversée du Charolais et du Mâconnais, nous font craindre un nouveau couac et de nouvelles études dispendieuses pour un projet qui se révélera, comme le fameux « Y » de la LGV Rhin-Rhône,  irréaliste au moment où la réalisation commencera à être financièrement envisageable, dans dix ou quinze ans peut être. Nous aborderons ce débat sans dogmatisme, sans opposition de principe à tout tronçon de ligne nouvelle, mais avec des objectifs politiques clairs :
    •    Répondre aux besoins réels en matière de transports ferroviaires dans un contexte climatique et énergétique qui exige le meilleur investissement pour obtenir un accroissement des transports en commun
    •    Eviter au maximum de traverser de nouvelles zones sensibles, de créer de nouvelles coupures dans des espaces naturels ou des zones habitées
    •    Permettre un meilleur maillage ferroviaire du territoire régional, en liaison avec les régions limitrophes.
    •    Assurer  la faisabilité financière, avec réalisme, dans un temps raisonnable.

  4. Les 5 mensonges du nucléaire

    Session plénière du 14 mars 2011, intervention de Philippe Hervieu

    Suite au séisme et au tsunami, le Japon est maintenant sous la menace d’une catastrophe nucléaire de toute première ampleur.

    Je voudrai dire tout d’abord qu’Europe Ecologie Les Verts apporte tout son soutien aux victimes et au peuple japonais dans cette tragédie qui l’accable.
    Mais je voudrai revenir aussi sur la question du nucléaire, choix énergétique fait en France en dehors de tout débat démocratique.
    Je ne sais pas si l’on se souvient bien de la manière dont le choix du tout nucléaire a été décidé. La décision d’engager la France dans le nucléaire pour des décennies a été prise en avril – mai 1974 par Pierre Mesmer, pendant la vacance de pouvoir du Président de la République, Georges Pompidou venant de décéder. La décision de lancer la France dans l’aventure nucléaire s’est passé en toute clandestinité, sans vote ni débat à l’assemblée, sans que cette question ait été portée devant le public ni inscrite dans un quelconque programme électoral.
    Les évènements dramatiques du Japon nous donnent l’occasion de redire que le nucléaire repose sur 5 mensonges.

    Le premier est que le nucléaire est sûr.

    On le voit parfaitement aujourd’hui : C’est Faux.

    En 10 mois, le monde est passé à côté de deux accidents nucléaires suite au tremblement de terre en Chine d’avril 2010 et aux feux de forêt de cet été en Russie. Évitera-t-il celui du Japon ? Je le souhaite de tout mon cœur. Mais il faut en finir avec le mythe de la sûreté de cette industrie particulièrement dangereuse.
    Je vous rappelle que nous en sommes arrivés à un tel point de banalisation de cette technologie que Nicolas Sarkozy a proposé de vendre une centrale à Mr Kadhafi, il y a encore quelques mois !
    Vingt-cinq ans après la catastrophe de Tchernobyl, dont on nous a expliqué qu’elle était liée aux insuffisantes normes de sûreté des centrales soviétiques, ou à leur vétusté, on se rend compte que, dans un pays réputé sûr comme le Japon, la catastrophe arrive quand même.

    Le deuxième est que le nucléaire garantie l’indépendance énergétique de la France.

    C’est évidemment Faux aussi.

    Les otages français prisonniers au Niger, principal pays d’approvisionnement d’AREVA en Uranium sont là pour nous prouver le contraire.
    Pas besoin de discours.

    Le troisième est que le nucléaire crée des emplois.

    Bien sûr le nucléaire crée des emplois mais le problème est qu’il en crée moins que les énergies renouvelables. L Allemagne et les pays du Nord démontrent que les énergies renouvelables créent 10 fois plus d’emplois que le nucléaire. D’ailleurs, les succès fulgurants du photovoltaïque et de l’éolien ont obligé notre gouvernement à supprimer ses aides pour l’un et freiner son développement pour l’autre, car cela venait en contradiction avec sa politique du ‘’tout nucléaire’’, tout en participant de manière significative au déséquilibre de notre balance commerciale avec ces pays.

    En Bourgogne, j’entends dire partout que le pôle nucléaire bourguignon pérennise l’emploi dans la métallurgie.
    Cela risque bien d’être tout aussi faux, malheureusement.Il y a en effet fort à parier que l’accident japonais va détourner du nucléaire nombre de projets mondiaux d’implantation de centrales électriques, et accélérer encore plus les recherches et développement d’autres sources énergétiques.
    Il est donc important M le Président d’inciter la métallurgie bourguignonne à diversifier ses débouchés pour ne pas dépendre que d’un seul marché.

    Le quatrième est que le nucléaire n’est pas cher.

    Encore un gros mensonge puisque les dépenses à venir sont cachées ou minimisées et donc pas intégrées dans le prix. Les experts sérieux estiment par exemple le coût du démantèlement des centrales à 100 Milliards d’euros, tandis qu’il n’est valorisé qu’à hauteur de 15 milliards dans les comptes d’EDF. Sans parler du coût de la gestion des déchets radioactifs.

    Enfin le cinquième pilier sur lequel repose l’industrie nucléaire est l’omerta ou/et la désinformation.

    Je ne reviens pas sur le plus connu et le plus sinistre des exemples, celui de la déclaration du Professeur Pelerin en 1986 venu à la télévision nous expliquer que le nuage de Tchernobyl s’était arrêté à nos frontières.

    Mais juste dire qu’en France aussi des centrales sont construites sur des failles sismiques : Fessenheim, Cadarache ou Cruas et rappeler qu’EDF a truqué les chiffres de relevé sismologique pour construire certaines centrales, afin de ne pas avoir à assumer le surcoût imposé par l’autorité se sûreté du nucléaire.M. le Président, il est des moments où il est inconfortable d’avoir raison, c’en est un.
    Pour Europe Ecologie Les Verts, le bon sens, c’est de décider maintenant de sortir du nucléaire, en prenant le temps qu’il faut pour organiser la substitution énergétique, 10, 15, 20 ans.

  5. La Bourgogne fait le choix de la culture

    Session plénière des 24 et 25 janvier 2011. Wilfrid Séjeau se félicite du budget qu’alloue la Région à la culture pour cette année 2011.

    En tant que président de la commission culture, je me félicite du maintien de notre budget en faveur des acteurs du secteur. Cet engagement est décisif au moment où le monde culturel est fragilisé par les baisses de crédits dans nombre de collectivités locales. La Région Bourgogne fait une nouvelle fois encore le pari de la culture : c’est un message important au moment où le gouvernement fait preuve en effet d’une absence cruelle d’ambitions…. C’est le temps de « la culture pour chacun » qui résonne comme un chacun pour soi, où la culture relèverait d’un acte de consommation plus que d’un projet d’émancipation. Nous sommes confrontés à une absence inédite de projet culturel de l’Etat central.

    L’effort est donc maintenu pour notre collectivité : cette décision est le fruit d’un travail commun entre élus, avec l’aide des services techniques de la Région. Je fais le voeu que ce soutien à l’action culturelle soit maintenu à l’avenir. Pour autant notre travail sur ce budget 2011 a été l’occasion d’une remise à plat général des interventions régionales en fonction de nouvelles priorités : soutien aux professionnels, au spectacle vivant, à l’éducation et à la sensibilisation artistique, à une action culturelle pérenne et ancrée dans un travail avec les territoires.

    Je me félicite de la mise en place d’une nouvelle action pour venir en aide à la numérisation des salles de cinémas à destination des cinémas indépendants, en milieu rural : le secteur est fragile et l’intervention régionale pertinente.

    Je suis également satisfait de la continuation de notre action en faveur du livre et de la lecture publique et notamment notre soutien à l’édition régionale indépendante.

    En réponse aux attaques du Front national qui reproche les choix fait par la Région , Wilfrid Séjeau répond :
    « Votre vision de la culture est consternante et archaïque. La culture n’est plus le fait du prince, un élu n’est pas là pour dire ce qui est beau, bon, ou ce qui ne l’est pas. Notre rôle est de favoriser la création, de créer les conditions pour permettre la diversité des acteurs et des pratiques. »

  6. Visite de Philippe Hervieu à Nevers

    Vendredi 14 janvier 2011, Philippe Hervieu était à Nevers pour rencontrer les acteurs de l’économie sociale et solidaire dans le cadre de sa délégation, accompagné de Wilfrid Séjeau Aujourd’hui près de 12% de l’emploi est assuré en Bourgogne par le secteur de l’ESS (associations, coopératives, mutuelles, fondations).

    Ce fut l’occasion de rencontrer de jeunes créateurs d’entreprise par le biais de la Boutique de gestion de la Nièvre, dans des domaines variés comme le service à la personne, l’électricité, la restauration ou la communication. Ces professionnels ont pu lui faire part de leur expérience, de leurs difficultés et proposer des pistes d’amélioration pour l’accompagnement de la Région.

    Il fut également accueilli par les associations le Réservoir et l’Épicerie. Travaillant déjà ensemble dans le cadre de l’Epicerie solidaire qui accueille les personnes isolées, les familles en situation précaire et met à leur disposition des produits alimentaires, d’hygiène et d’entretien, ces associations souhaient mettre en œuvre un nouveau projet. Un nouveau local a été mis à disposition par la Ville de Nevers. Situé rue de la Fosse aux Loups, cet ancien abattoir sera réaménagé pour accueillir une nouvelle épicerie solidaire, dans un souci de respect environnemental et de sobriété énergétique. Ecologie et solidarité : deux valeurs phares de l’ESS.

    Soucieux de développer la reprise d’entreprise sous forme collective, Philippe Hervieu a visité l’entreprise Nevinox, fabricant de refroidisseurs de lait. Cette société coopérative de production (Scop) a été créée suite à la reprise collective de l’usine Westfallia suite à sa fermeture. 11 ex-salariés ont été à l’origine de ce projet de reprise lancé depuis plus de deux ans. Nevinox emploie désormais 18 personnes.

  7. Privilégier les transports collectifs et non polluants

    Intervention d’Alain Cordier, président de la commission Transports sur le budget transports en 2011

     

    Les écologistes ont toujours plaidé dans cette assemblée régionale pour une cohérence de l’ensemble de nos interventions, qui mette la Bourgogne sans retard en bonne position dans les indispensables mutations vers un développement durable. Le débat budgétaire sur les transports est le plus important en masse que nous ayons à mener lors de la mise en place de ce budget 2011 avec plus de 223 millions d’euros prévus.

    MAINTENIR ET AMPLIFIER L’EFFORT POUR LES TER

    Avec près de 148 millions d’euros prévus en crédits de paiement le budget des TER reste important, certes, mais parmi les ajustements réalisés dans l’offre (c’est le nom technique pudiquement utilisé pour ce que l’usager appelle « suppression de train » ou bien parfois « remplacement de mon train par un car ») le groupe Europe Ecologie Les Verts a distingué deux démarches différentes.
    – Nous avons approuvé et voté certains ajustements correspondant à des motrices diésel qu’il était peu écologique de faire rouler pour un très petit nombre de voyageurs.
    Nous avons refusé de voter le dernier avenant à la convention Région-SNCF qui prévoyait des suppressions de trains fréquentés par 30, 40, à certaines dates encore plus de voyageurs, sur des lignes électrifiées, notamment de Dijon à Bourg en Bresse.
    Nous plaidons pour une extension de l’offre ferroviaire, qui permette de continuer à faire progresser une fréquentation des TER qui a déjà augmenté de 60% en dix ans au niveau national, qui évite de donner un coup d’arrêt à cette progression.

    Pour la même raison, nous plaidons pour le maintien de l’effort de modernisation et de remplacement du matériel. Nous avons déjà défendu ici la nécessité absolue d’une commande de trains à grande capacité, seuls capables de répondre à la demande, notamment pour les dessertes en direction de Paris. Or le document budgétaire soumis à notre approbation parle de l’achat « éventuel » de matériel roulant – des porteurs hyperdenses.

    Comment maintenir, avec un budget contraint, cet effort en faveur des TER ? L’avis de notre groupe est que le choix politique majeur, déterminant, est l’abandon du financement des transports polluants, gaspilleurs, que nous combattons dans cette assemblée depuis que les électeurs y ont envoyé des élus écologistes

    DE TRES CHERES LIGNES NOUVELLES

    Quand cessera-t-on les gaspillages d’argent, de territoires, de biodiversité, liés à ces projets de TGV sur lignes nouvelles ? Qui croit encore à l’avenir des branches ouest et sud du TGV Rhin Rhône? Le Président Patriat lui-même a reconnu que la branche sud était enterrée. Que d’argent gaspillé en études inutiles ! Ne renouvelons pas cette erreur pour le TGV « POCL » et étudions sérieusement toutes les possibilités de modernisation des lignes existantes. C’était d’ailleurs la position initiale de notre assemblée, au sujet de la branche sud, il y a bien longtemps, avant qu’on ne s’engouffre dans ces efforts financiers énormes demandés aux régions.

     Les choix faits en Allemagne pour des liaisons entre villes à 220 ou 240 km/h, cadencées, fournissent finalement à l’usager une meilleure offre, y compris sur le plan de la vitesse réelle, que nos lignes nouvelles tracées pour des pointes de vitesse, et arrivant dans des gares isolées et difficilement accessibles.

    CESSONS DE CREUSER UN GOUFFRE BUDGETAIRE POUR LES ROUTES.

    La voiture coûte cher, le prix de l’essence qui avait déjà augmenté de 40% en dix ans s’envole à nouveau, et la rareté de la ressource provoquera fatalement très prochainement des hausses dramatiques pour les foyers les plus modestes. 20% des familles n’ont pas de voiture. C’est le mode de transport le plus polluant et le plus énergivore avec le transport aérien. Les maladies liées à la dégradation de la qualité de l’air ainsi induites explosent, l’asthme notamment, qui frappe tout le monde mais qui est dramatique pour les jeunes enfants et les personnes âgées.

    Je prendrais le courrier envoyé par l’association TRAM (Trains Régionaux de l’Autunois-Morvan) pour illustrer mon propos.
    Depuis de nombreuses années, quotidiennement jusqu’au 12 décembre dernier, un certain nombre de scolaires comme de jeunes salariés handicapés de l’E.S.A.T. (Etablissement Spécialisé dans l’Aide par le Travail) d’Autun, empruntaient le TER 892801 départ d’Autun 17h33 puis le TER 893133 de 18h11 à Etang en direction du Creusot, Montchanin et la vallée de la Dheune.
    Pour la plupart de ces personnes, le TER reste le « SEUL et UNIQUE » moyen de transport.

    Il y a plusieurs manières de présenter les chiffres. J’adopte à dessein celle du Président s’exprimant devant le CESER : le budget routier passe de 5,5 à 25,195 millions d’euros. Il n’y a plus que deux régions en France qui financent les routes, mais avec cette augmentation de 358% quand bien des budgets stagnent ou régressent , c’est inadmissible pour les écologistes, c’est inadmissible pour tous ceux qui entendent préparer sérieusement la région pour qu’elle affronte sans douleur les évolutions économiques incontournables. On ne peut plus, on ne doit plus consacrer 11% de notre budget des transports aux routes, qui en outre ne sont pas de notre compétence.

    Nous proposons un amendement consistant à supprimer les postes suivants:

    • Déviation de Moiry 8210 AA : CPI 2,55 millions d’euros
    • Rocade de Beaune 8231AA : AP 5,3 millions d’euros, CPI 1,05 million d’euros
    • Rocade de Sens 8232AA : AP 5,5 millions d’euros, CPI 0,55 million d’euros

    NON AU PROJET « RENAISSANCE »

    Force est de constater que notre soutien à l’aviation civile, lui non plus, ne connaît pas la crise avec une augmentation elle aussi incroyable par les temps qui courrent : + 147 %. On multiplie par deux et demi, pour ceux à qui un tel pourcentage parle mal, passant en chiffres ronds de 1 à 2,5 millions d’euros !
    Nous ne reprendrons pas notre argumentation sur le projet « Renaissance », nous vous en avons parlé souvent, en détail.
    Les solutions existent pour des transports moins polluants, pour la diminution des transports inutiles, pour le développement des transports en commun, les plus créateurs d’emploi.

     

    Nous proposons un amendement consistant à supprimer les postes sur l’aviation civile.

     

    Alain Cordier a rappelé que l’engagement de la Bourgogne sur des projets routiers ne relevait pas des compétences de notre collectivité et privait nos politiques de 25 millions d’euros qu’il aurait été plus utile d’investir dans la promotion des transports en commun. De même, le soutien au déficit récurrent de l’aéroport de Dijon Bourgogne relève selon les écologistes à la fois d’une aberration écologique et d’un gouffre financier.

    Alain Cordier : « L’impact des transports aériens en termes de d’émission de gaz à effet de serre  a des effets néfastes sur le dérèglement climatique. Cette activité annule pour partie les efforts menés par les collectivités locales pour réduire les taux d’émissions de gaz à effet de serre – c’est notamment le cas pour la Bourgogne, dans le cadre de son plan énergie climat. La promotion de l’activité commerciale des vols aériens, dont celle des vols infranationaux vient se substituer à des modes de transports en commun existants qui par ailleurs sont moins polluants (…) Le Conseil régional a pour priorité la gestion et la promotion du trafic TER et la modernisation du matériel roulant.»

    Les amendements du groupe Europe écologie – Les Verts ont été rejetés tous les deux :
    – l’amendement sur les routes par 6 voix pour, 45 voix contre et 6 abstentions
    – l’amendement sur l’aviation civile par 12 voix pour, 45 voix contre.

  8. Faire le choix des transports en commun

    Intervention d’Alain Cordier sur l’avenant 14 de la Convention TER

    L’assemblée est conviée à délibérer entre autre sur l’avenant 14 de la convention TER entre la SNCF et la Bourgogne. Nous pensons qu’il faut une concertation des territoires, des élus locaux, des conseils de développement, des agglos, des pays, pour ces ajustements. La méthode n’est pas satisfaisante pour le moment et il faut que l’on travaille à une réelle concertation sur ce point-là. Nous n’avons jamais été contre la fermeture d’une ligne avec très peu de voyageurs. Il faut le faire, car on ne peut pas utiliser une motrice diesel pour 3 voyageurs. C’est évident qu’il faut des ajustements. On essaye de façon volontariste d’augmenter le trafic, c’est normal que tout ne rencontre pas le même succès et qu’il faille des ajustements.
    Le groupe avait pour cela voté les avenants 12 et 13 de la convention TER.

    En revanche pour cet avenant 14, nous ne le voterons pas. On ne peut pas confondre des substitutions d’autocars ou des suppressions de ligne de 3 voyageurs avec des suppressions jusqu’à 30 voyageurs sur ligne électrifiée.

    Nous serons vigilants sur le budget 2011 pour qu’il tienne compte de la volonté de concentrer les finances régionales sur les transports en commun. Et nous serons très attentifs avec vous à ce que la mobilité pour tous soit assurée avec des TER ou des solutions alternatives, bien calibrées et dans un esprit d’ajustement.

  9. Soutien à l’implantation de Radio Campus à Nevers

    Courrier de Wilfrid Sejeau à Nadège HUMBERT, directrice administrative de Radio Dijon Campus

    Madame, Par le présent courrier, je souhaite apporter mon soutien à l’implantation d’une antenne Radio Campus à Nevers. Ceci à double titre, d’une part comme élu régional en charge des affaires culturelles mais aussi en tant qu’acteur politique et culturel de la Nièvre.

    Ancien étudiant à la faculté de Dijon, j’ai pu apprécier la qualité des émissions de Radio Campus Dijon, son ouverture sur le monde culturel, sa capacité à faire découvrir aux étudiants, mais aussi à un public plus large, des formes musicales, des groupes, des pratiques artistiques créatives et innovantes. J’ai constaté que Radio Campus jouait pleinement son rôle de radio citoyenne en organisant des débats, en amenant les étudiants à s’intéresser aux problématiques de la vie en société.

    De mon point de vue, ce type de programmation fait encore défaut à Nevers. L’information sur les événements culturels, sur les artistes locaux, sur l’actualité vue sous un angle citoyen reste lacunaire. Nous avons besoin d’un nouveau média qui saurait donner à voir la diversité et la vitalité de la vie culturelle neversoise. Il s’agirait là d’un outil déterminant pour inviter à mieux connaître et par conséquent participer davantage à la vie culturelle du département.

    De par ma profession – libraire – et mes engagements politiques en faveur de l’écologie, je suis très souvent amené à discuter avec un public jeune, bien souvent persuadé qu’il « ne se passe rien à Nevers », c’est évidemment faux, encore faut-il qu’un média adapté puisse porter le message et intéresser son public à des événements artistiques.

    Qui plus est, l’implantation de Radio Campus permettra de forger davantage une culture estudiantine dans la ville de Nevers, à donner à voir qu’il y existe bien une population étudiante, avec ses manifestations, ses désirs et ses problématiques.

    En matière d’aménagement du territoire, de lutte contre la fracture entre les territoires, il me semble important que Nevers ne reste pas à l’écart de ce qui se pratique dans de plus grands centres universitaires.  Ne doutant pas que cette demande retiendra toute votre attention, veuillez agréer, Madame, l’expression de mon profond respect.

     

    Wilfrid SEJEAU

    Conseiller régional de Bourgogne

  10. Transports : « Renforcer l’offre de TER »

    Intervention d’Alain CORDIER lors de la session plénière du 18 octobre 2010

    On a eu un long échange sur les Pays. C’est un sujet que je connais bien, étant moi-même président du pays de la Bresse Bourguignonne. On est face à une droite qui a voulu supprimer cet échelon, alors que la région maintient son effort en faveur des pays. C’est amusant d’entendu les pays défendus à la partie droite de cet hémicycle.
    Je voudrais parler de la DM 2. Sur le chapitre des transports, il est évident qu’il faut des investissements importants. C’est le premier budget de la Région. Il faut des investissements importants dans le domaine des transports et bien sûr en priorité, sur les transports en commun. Et nous les écologistes, ce que l’on voudrait, dans cette situation où les finances de la Région sont très contraintes, le Président l’a rappelé, ce n’est pas le moment de tomber dans le gouffre routier. Et je le dis en toute amitié avec tous les amis nivernais qui se sont déplacés aujourd’hui.

    La déviation de Moiry, comme vient de le dire François Patriat, quel est l’intérêt de la Région à s’y investir. Toutes les collectivités font du goudron, toutes ! Seule la Région n’a plus de compétence routière. Et dans cette décision modificative, près de 11 millions, c’est extrêmement important.

    De quoi on a besoin en matière de transports : on a besoin de renforcer l’offre TER.

    Quand nous avons mis en place les cadencements, ça s’est traduit par une fréquentation accrue des transports en commun, tout bénéfice pour la Région, pour son économie, pour le développement durable. C’est autant qui est pris à la route.

    Le conseil de développement, au pays de Bresse, c’est 88 socioprofessionnels, c’est 44 élus de toutes tendances. Unanimement en assemblée générale, ils ont demandé le renforcement des liaisons sur la ligne de la Bresse entre Dijon et Bourg en Bresse. C’est un exemple entre autres.

    Mais bien sûr qu’il faut renforcer l’offre en matière de TER, bien sûr qu’il faut jouer la carte d’une clientèle accrue sur les transports en commun. Ça demande de l’argent. Ça demande aussi des investissements dans le matériel roulant. Si on n’investit pas dans les porteurs hyperdenses, on ne pourra pas faire face à l’augmentation de trafic, notamment sur les lignes du nord de la Bourgogne.

    Ce sont des investissements importants pour être prêts en 2016 à faire face à quelque chose qui nous est quasiment imposé. C’est notre compétence, c’est le cœur de notre compétence en matière de transports. C’est là qu’il faut investir. Il faut développer l’accessibilité aux gares, pour les handicapés, il faut électrifier la liaison entre Nevers et Chagny. C’est le dernier tronçon manquant pour la réalisation de la VFCEA. C’est inscrit dans le Plan État Région et ce n’est pas dans les priorités de l’État. Ce sont des choses qu’il faut absolument faire, ça demande des investissements.

    Au moment où de nombreux budgets baissent ou sont très contraints, la majorité doit combattre l’étouffement des collectivités, et vous nous trouverez toujours à vos côtés dans ces circonstances-là. Mais la majorité doit aussi écouter et comprendre les écologistes : nous ne pouvons pas miser des sommes pareilles sur les routes. Tout ceci impose des choix, pour aujourd’hui, pour demain, chaque euro dépensé doit faire l’objet d’une évaluation, d’une décision politique forte, en faveur d’une nouvelle donne économique pour la Bourgogne.

    Le groupe écologiste s’abstiendra en raison de ces choix qui ne nous satisfont pas en matière de transports.

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