Chantal DHOUKAR – Bilan 2014
Chantal Dhoukar est présidente de la commission sport, développement à l’international et lutte contre les discriminations, jeunesse
La politique de solidarité internationale s’est poursuivie dans les secteurs déjà investis précédemment avec, à mon grand regret, l’abandon définitif du projet de coopération avec la région sénégalaise qui avait été approchée. Les raisons budgétaires avancées masquent difficilement un manque de volonté politique d’aller vers une région ne présentant aucune perspective de retombées économiques pour la Bourgogne, tant la solidarité et la coopération internationales sont maintenant étroitement associées à un objectif d’exportation.
Si le projet de coopération sur la construction bois avec la Rhénanie-Palatinat a été abandonné, du fait du retrait de nos partenaires, j’ai eu le plaisir d’accompagner la délégation d’experts bourguignons en viticulture bio lors de son récent déplacement à Mayence, et d’assister à la signature de la convention de recherche sur les maladies de la vigne en viticulture biologique, qui réunit désormais nos deux régions dans un travail commun. Il permettra d’échanger les pratiques et de mutualiser les expertises respectives des chercheurs et des professionnels dans un domaine essentiel pour la Bourgogne.
Un véritable travail de promotion à l’international des entreprises bourguignonnes est accompli par le conseil régional de Bourgogne. Je ne peux que le soutenir quand il soutient des TPE ou PME dont l’envergure ne leur permet pas de se positionner sans appuis sur un tel marché. Il est regrettable qu’un petit nombre d’entreprises que nous aidons n’appartiennent pas à cette catégorie, et surtout que les éléments susceptibles de nous éclairer sur la nécessité des subventions ne soient pas communiqués à la commission. Malgré la difficulté d’appréciation dans ce domaine, un vrai travail d’analyse en termes d’écoresponsabilité reste à accomplir. Il nous permettrait à nous, écologistes, de décliner vraiment nos valeurs et d’apparaître non comme des ennemis de l’action économique, mais comme des soutiens à un entreprenariat de qualité.
La politique sportive régionale affiche des priorités en direction des équipes féminines du handisport et du sport adapté, dont je me félicite. Mais ces aides ne concernent que de petits budgets, tandis que des subventions très importantes continuent à aider plusieurs clubs professionnels par le biais de leurs centres de formation et d’investissements très lourds. De même les activités polluantes et énergivores des sports mécaniques sont toujours aidées, en contradiction avec la politique de développement durable affichée par le conseil régional. Dans ma commission et en session, je n’ai cessé de m’y opposer et de plaider pour une vision moins passéiste et plus proche des citoyens, qui consisterait par exemple à donner la priorité aux équipements sportifs des lycées souvent insuffisants et à considérer le sport non comme un spectacle, source de retombées économiques, mais comme une pratique source de santé et d’équilibre personnel.