Chantal DHOUKAR, Présidente de la commission Sport, International, Lutte contre les discriminations, Jeunesse
Les commissions thématiques dans lesquelles sont représentés élus de la majorité et de l’opposition ainsi que les services technique de la région disposent d’un rôle d’information et de consultation, ce qui leur confère peu de pouvoir. C’est en Séance plénière que les dossiers sont votés sans prise en compte des avis des commissions. J’ai présidé toutes les commissions Sport, International, lutte contre les discriminations.
La notion de « sport pour tous » est ma priorité
J’ai souvent argumenté sur la notion de « sport pour tous », qui devrait se traduire par l’aide aux pratiques sportives pour un maximum de Bourguignons, plutôt que par le soutien très coûteux au sport de haut niveau ou aux spectacles sportifs. Je me heurte à l’argument des engagements pris et des conventions déjà passées, généralement triennales, qu’il faut absolument honorer… Je me suis essentiellement opposée au financement des sports mécaniques et à celui des pratiques professionnelles déguisées, comme le centre de formation de l’AJA et au financement exorbitant des collectivités recevant le Tour de France. Ces dossiers arrivent cependant en séance plénière, où ils sont approuvés par l’ensemble des groupes politiques, à l’exception des écologistes. Ma position a cependant permis une discussion en commission, sans faire… encore, malheureusement, bouger les lignes.
J’ai aussi insisté et demandé des informations sur la qualité énergétique des équipements collectifs qui sont subventionnés sans obtenir la plupart du temps de réponses précises ou fiables.
Aide à l’export : il reste des questions en suspens
L’export tient une place non négligeable et présente la même opacité que les dossiers liés au sport. Je me suis opposée aux dossiers relevant des secteurs du nucléaire et de l’automobile.
Beaucoup de questions se posent sur l’opportunité d’accorder des aides aux entreprises sélectionnées, en particulier dans le domaine viticole. Les informations données sont insuffisantes pour évaluer l’intérêt d’un soutien régional, en l’absence de critères socio-environnementaux définis. Un point acquis consiste en la présentation en commission des dossiers non retenus, ce pour une meilleure connaissance d’ensemble des dossiers de subvention transmis pour ce secteur.
L’International : solidarité active et échanges de bonnes pratiques
En ce qui concerne l’international, le bilan est plus positif. L’alliance quasi systématique de l’export à la coopération décentralisée est une tendance que je déplore puisque la notion de coopération me semble devoir aller au-delà d’un échange d’informations, pour constituer un travail commun, fructueux et enrichissant pour les deux partenaires. En ce sens, les propositions que j’ai pu formuler trouvent un écho favorable au sein de la commission.
J’ai proposé une nouvelle coopération avec un pays du Sud, qui devrait se traduire par de vraies actions de solidarité dans un cadre de projet ; une « journée pays » Burkina / Sénégal a été organisée et des contacts avec une région sénégalaise se poursuivent.
La coopération avec la province du Cap occidental (Afrique du sud )a fait l’objet d’un rapport d’évaluation de cette action, essentiellement axée sur le sport et l’échange de stagiaires et de formateurs dans le domaine viticole. Dans le cadre de la mission qui s’est déroulée en juillet j’ai insisté pour que la dimension biologique de la viticulture soit prise en compte dans la formation des stagiaires sud-africains ainsi que dans le choix des viticulteurs bourguignons qui seront invités à la semaine de la Bourgogne qui se tiendra en 2012 au Cap. D’autre part, à mon initiative, un échange a eu lieu avec le Département de l’Environnement ainsi qu’avec l’agence Green Cape : ces contacts doivent déboucher sur la venue d’une délégation sud-africaine à l’automne prochain pour définir les modalités précises d’une coopération environnementale des deux régions.
Mon quotidien d’élue
A propos des représentations dans les lycées, j’ai siégé le plus régulièrement possible en fonction de mes disponibilités. Dans les trois lycées où je siège la Région n’était pas représentée depuis longtemps ; ma connaissance des établissements et des équipes m’a facilité la tâche d’information et de relais. La question de la restauration scolaire sera certainement un point à travailler pour faire passer le message correctement et défendre la politique adoptée en particulier du point de vue des coûts.
Après un an de mandat, ma meilleure connaissance des dossiers et du fonctionnement institutionnel du Conseil régional me permet d’avancer plus efficacement.
Beaucoup de chemin reste à parcourir pour faire intégrer les valeurs écologiques, la difficulté principale étant le manque de transversalité de l’action régionale : amener les services à travailler ensemble doit être une de nos préoccupations.
Chantal DHOUKAR
Présidente de la Commission Sport, développement à l’international et lutte contre les discriminations – Jeunesse au conseil régional de Bourgogne