Nicole ESCHMANN, Vice-Présidente en charge des lycées
Un temps plein au service des lycéens
Quelques chiffres : 64 000 lycéens bourguignons, 119 lycées, 14500 enseignants, 55 000 repas servis par jour. 13 000 bacheliers par an (taux de réussite au bac de plus de 80 %). 3ème budget de la Région.
Premier travail :
– Remise à plat de tous les dossiers et réunions régulières avec toutes les instances : Rectorat, Direction de l’agriculture et de la forêt, Direction de l’enseignement privé, groupes permanents des proviseurs, groupes permanents des gestionnaires, groupes permanents des chefs de travaux, fédérations de parents d’élèves, syndicats d’enseignants et de personnels non-enseignants, lycéens… Journée d’accueil des proviseurs et de leurs adjoints en septembre et en juillet, en présence des autorités académiques.
-Planning de visite en une année de mandat de l’ensemble des 75 lycées publics répartis sur 112 sites (environ 2 jours dédiés par semaine). Nouveauté.
–Information et motivation des élus de la majorité membres de Conseil d’administration des Lycées, lieu de concertation et de délibération avec les membres de la communauté éducative, par la création d’un guide au 2ème trimestre 2010 permettant de mieux comprendre les enjeux du secteur des lycées, compétence majeure de notre collectivité, de valoriser nos politiques publiques et nos orientations majeures. Rédaction d’un document politique de rentrée scolaire 2010. Accès à l’extranet des lycées (comme pour proviseurs, gestionnaires et agents de la région) avec partage des fiches lycées des établissements dans lequel ils siègent.
Compétences obligatoires :
–Budget de travaux progressant de 10 millions d’euros (de 30 millions d’euros en 2009 à 40 d’euros pour les 4 années de la mandature 2010-2014) avec pour priorités : isolation/rénovation (priorité sur l’isolation du clos-couvert), chauffage (priorité sur les remplacements de chaufferies gaz-fuel par les énergies alternatives par biomasse-bois), économies d’énergie (nouveauté mise en place progressivement: redéfinition des circuits de chauffage et surveillance régulière de la consommation des fluides dans chaque lycée…
–Un lycée par département sera mis en conformité avec Grenelle à la fin du mandat, en vertu de l’accord politique PS/EELV : le lycée des Marcs d’Or à Dijon (intérêt pédagogique à être exemplaire dans un lycée du bâtiment et des travaux publics), Jules Renard à Nevers (avec remise à plat du chauffage urbain), René Cassin à Mâcon (lycée général et professionnel), EREA Jules Verne à Joigny (la Région n’oublie pas un public particulier d’élèves en situation difficile).
–Restauration, enjeu de santé publique et nouvelle compétence depuis 2004 : création à la rentrée 2010 d’une charte qualité/plan de nutrition, pour procurer du plaisir à table et diversifier les goûts, faire de la pause déjeuner un moment convivial grâce à la mobilisation de tous, proposer des menus variés et équilibrés ; avec en premier paragraphe l’incitation à privilégier les produits frais non transformés fournis par des producteurs locaux et ceux issus de l’agriculture biologique locale. A la rentrée 2010, mise en place d’un tarif unique de restauration pour toute la Bourgogne. Budget participatif des élèves orienté en 2010-2011 sur des projets liés à la restauration scolaire : visite de fermes, prestations de diététiciens, élaboration de menus en concertation, réduction des déchets… Mise en place dès la rentrée 2011 avec la VP agriculture d’une plateforme d’approvisionnement en circuits courts, dont bio, des restaurants scolaires volontaires : pain, viande, fromages, légumes et fruits…
–1700 agents travaillent en lycée, nouveautés dans l’élaboration des fiches de poste avec par exemple un vrai CAP d’apprentissage en cuisine de lycées. Participation au diagnostic des pratiques managériales et des modes de fonctionnement. Participation aux journées d’accueil des nouveaux agents ATTEE, nouveauté de l’année 2010-2011.
–Bilan carbone de la région : participation au 1er bilan carbone en évaluant l’impact des lycées (1,5 million de m2 de bâti.
–Lancement du Contrat de Plan Régional de Formation avec le Président, l’ARS, le Rectorat, la DRAAF, la DIRECCTE, la Préfecture de Région, tous les partenaires sociaux le 14 janvier avec le président François PATRIAT. Présidence d’un groupe de travail de la commission Education de l’Assemblée des Régions de France, avec une délégation du Ministère de l’Education Nationale composée de recteurs et de représentants de la DGESCO, les travaux du groupe MEN-ARF, qui a rédigé deux documents : recommandations de méthode et de contenu.
Politiques volontaristes de la Région, remise à plat avec le crible de l’égalité des chances et de la promotion de la citoyenneté et de l’éco-responsabilité :
–Reconduction de la gratuité des livres et de la caisse à outils pour les élèves en lycées professionnels (50000 euros par an) : coût engendré par la réforme du lycée pour les rentrées 2010, 2011 et 2012 de 7,5 millions d’euros. Aide à la restauration pour les élèves boursiers. Accès à la culture et à la mobilité pour tous: budget participatif des lycéens, kiosque presse, prix littéraire, prix jeunes auteurs, prix de l’innovation, échanges européens…
–Réalisation d’un Environnement Numérique de Travail en logiciel libre, intégrant une ergonomie adaptée à tous les publics, dont les parents, et contenant plusieurs poches : des ressources pédagogiques, qui relèvent de l’Etat ; des éléments de liaison entre les parents, les élèves et le reste de la communauté éducative (cahier de textes, carnet de correspondance, notes, mais aussi informations sur la restauration scolaire, telles que la diffusion des menus, qui relèvent aujourd’hui des compétences régionales du fait de la loi). Déploiement à la rentrée 2011 pour près de 2/3 des lycées publics.
–Création d’un label « lycée éco-citoyen et éco-responsable » à la rentrée 2011 afin d’impliquer l’ensemble des personnels et des élèves au service d’un projet collectif, qui se traduit en actions concrètes, et d’intégrer la démarche éco-citoyenne et éco-responsable dans le volet culturel du projet d’établissement, recenser et mutualiser les bonnes pratiques, collaborer pour monter des projets partenariaux, capitaliser les actions réalisées au fur et à mesure des années, se maintenir dans une dynamique pérenne. Création d’un guide méthodologique et d’un guide de bonnes pratiques.
–Plus d’égalité des chances, plus d’éducation à la santé, à la prise de responsabilité et à la citoyenneté. Plus d’écoute de divers organismes pouvant intervenir en milieu scolaire. Redéploiement des dispositifs de la Vie scolaire, afin de donner aux élèves plus de moyens d’échanger, d’apprendre, d’agir et d’avoir envie de participer à la vie sociale. C’est un enjeu fondamental pour une société qui entend faire confiance à sa jeunesse.
–Vœu pour la défense des enfants scolarisés sans-papiers. Tribunal administratif (par le préfet de région). Relaxe.
Représentations :
Nationales : Commission Education de l’Association des Régions de France, commission Cprdf avec la sous-direction des lycées à l’Education Nationale
Territoriales : Commissions Académique et Départementale de l’Education Nationale, Conseil Académique de la Vie lycéenne, commission éducation du Conseil régional
Locales : 6 Conseils d’administration de lycées (généraux et technologiques, professionnel, agricole, EREA) et au Conseil de centre de l’Ensam.
Membre du conseil d’administration du Pays Sud-Bourgogne : participation au SCOT, au contrat de rivières…
Représentations locales pour le président (« Cœurs de villages », inaugurations diverses, assemblées générales).
En guise de bilan : un plein temps au service des lycéens, la présidence de nombreuses réunions collégiales et de comités de pilotage, des négociations et relations fines à avoir avec les différentes parties de la communauté éducative, qui parfois ne voient que l’intérêt de leur propre lycée ou de leur statut, des tensions politiques avec le rectorat, des choix qui parfois inquiètent le cabinet (l’ENT, le vœu sans-papiers, réaction des grands élus (maires, députés…), beaucoup de déplacements.
Avec l’aide d’une direction des lycées de 26 personnes s’acquittant d’une charge importante et continue de travail, dont un petit service de vie scolaire surchargé par les compétences facultatives, d’une direction technique d’une quinzaine de personnes (?) qu’il faut « booster » continuellement pour avoir les évaluations et les suivis de travaux en temps réel (afin de ne pas perdre de crédits de paiement à la fin de l’année), d’un cabinet débordé mais à l’écoute, d’élus pas toujours présents en CA de lycées mais qui ont accepté de privilégier l’intérêt général du territoire et ont validé sans correction le plan de mandature travaux, d’une commission éducation sans conflits avec peu d’interventions (1 élu PS, 1 UMP, 1 FN et moi-même, 1 Ceser, 2 parents d’élèves…).
L’inquiétude réside dans les orientations des budgets de fonctionnement des prochaines années : tentation de sabrer dans les budgets qui ne dépendent que de la Région elle-même, de repousser la mise en conformité de tous les lycées avec Grenelle en 2020, de concevoir une plate-forme circuits courts qui peut bénéficier aussi aux distributeurs… Mais aussi dans un manque de combat politique de l’ARF ou parfois de la Région (ne pas se fâcher avec le Préfet, ou le Recteur… qui changent régulièrement)
Nicole ESCHMANN
Vice-présidente en charge des lycées